CR d'une femme de coureur....et du coureur :) 01/07/2012
3 grands courageux on affronté dimanche matin la pluie, les éclairs et le tonnerre lors de la course de Anse. Anne Marie, Claude et Didier, il y avait même le fils de Claude.
Didier pour lequel c'était ça première course officielle. Je le félicite à nouveau.
Eric B les a suivit et encouragé, moi j 'ai affrontée ma peur des éclairs et je suis restée jusqu'à l'arrivée de Didier. Formidablement souriant, trempé mais satisfait. Véronique sa femme et un de leur enfant aussi.
Tout les 3 on fait un très beau parcours, pas facile vu le terrain glissant et le temps. A nouveau BRAVO.
Véronique (l'épouse de Didier) pour l'avant course
« Dimanche matin. Chouette, il pleut !
Didier ne va donc pas se précipiter pour parcourir 14 kms de montées et descentes qui te bousillent les pieds, chevilles, mollets, genoux, et cuisses à vitesse grand V !
Que nenni ! J’apprends alors que le temps gris incite justement Did à se lancer dans cette grande Première !
Pour moi aussi, c’est tout nouveau de le voir s’acheter des shorts et des maillots de coureur après avoir fumé son paquet de clopes…
Alors oui, vers 10h30, sous une pluie battante, je l’attends avec François bien au chaud dans notre voiture pour le voir franchir l’arrivée rouge, trempé mais heureux ! Certes, il en a bavé mais a apprécié l’esprit sympa des participants et le joli parcours De la vigne aux caves.
Et il est chaque fois impressionné par les performances de Claude ‘’qui a une sacrée santé ! Voilà, c’était donc une expérience positive et je suis heureuse et fière de voir qu’il résiste plutôt bien à ce régime inhumain !!!
Didier pour l'après course
Dimanche 1 er juillet 7h : il pleut !
Je prends mon café en regardant par la fenêtre à la manière d’Albert Simon, pleuvra-t-il encore dans 2 heures ? C’est pas grave il fera moins chaud.
Mes affaires sont prêtes : j’ai demandé à Véro de retrouver le certificat médical hier soir pour éviter de la réveiller ce matin, une pièce d’identité des fois que les organisateurs aient des doutes sur l’attribution du certificat, des chaussettes blanches pour dissimuler le trou naissant de mes baskets au niveau du gros orteil, un short : j’ai récemment investi dans une version fendue sur le coté pour bien libérer ma foulée ( ça fait rire Véro) et puis je n’aime pas trop les versions moulantes qui révèlent bien le galbe des fesses. Comme disait Brassens « Je réserve ce privilège à ma femme et mon docteur » (j’ai mis la citation au singulier pour ne vexer ni l’une ni l’autre).
Voilà je suis prêt, il est 8h moins 10 à la pendule de la cuisine callée sur l’horaire d’été + 5 mn pour que Maxime ait une chance d’arriver à l’école avant la sonnerie. Véro se lève pour vérifier mon paquetage et le complète d’un sac à dos dont j’ignore le contenu, il restera dans le coffre de la voiture. Claude nous a donné RV à 8h à la MJC, je pars à 8h moins 5 et arrive à 8h moins 5 heure locale.
Soudain il me semble apercevoir la voiture de Christelle, mais oui c’est bien elle mais elle n’est pas en tenue, une douleur au genou la contraint au repos, elle est juste venue nous encourager : quelle énergie notre présidente !
Perrine vient également nous saluer, nous sommes sur la route des pains au chocolat. Claude arrive toujours très ponctuel, suivi de chevalier Eric sur sa monture, il nous rejoindra sur le parcours. Claude appelle Anne-Marie pour coordonner nos déplacements et confirme son choix de chaussures : trail c’est bien. Il va falloir que j’investisse si je veux être au top !
Nous arrivons à Anse sous la pluie, Claude n’est pas pris au dépourvu, il n’a pas un mais deux ponchos dans son sac ! Je vais m’inscrire, je suis le seul à sortir une pièce d’identité, ça en dit long sur mon expérience des courses. Bien sur je n’ai pas d’épingles pour accrocher mon dossard, bien sur Claude en a pour Anne-Marie Clément et moi, une vrai mère ce Claude. Un petit passage aux toilettes, 3 personnes attendent devant la porte, j’irai plus tard. Nous retrouvons Anne-Marie et Clément, Claude prend notre préparation en main et nous propose un échauffement, tout doux je ne voudrez pas être fatigué avant la course. Je repasse aux toilettes, il y encore 3 personnes devant la porte mais différentes, c’en est trop mon soulagement sera champêtre. Je repère un petit parc entouré de haies avec un panneau indiquant déjection canine, si les chiens ont le droit de faire leur déjections à l’intérieur je peux bien me soulager contre la haie !
Me voilà fin prêt : je rejoins sur la ligne Claude, Clément et Anne-Marie qui pensait que j’étais allé me cacher pour ne pas prendre le départ. Le maire d’Anse donne le top en faisant feu avec un pistolet dont la détonation le surprend lui-même, c’est parti. Au début ça grimpe fort, Claude vérifie d’un œil que le rythme de chacun est adapté à la difficulté, ça cause pas beaucoup dans les rangs. Pour bien gérer sa course Anne-Marie a fait une copie du circuit en altitude /distance, j’ai noté que ça monte au début pendant 2 km mais maintenant que j’y suis je crois que c’était exprimé en miles. La file commence à s’allonger, pour l’instant mes compagnons de route n’ont pas les tempes trop grises, ce n’est pas une indication fiable ni sur mon niveau ni sur le leur mais rassurante pour mon moral. J’aperçois le T-Shirt rose d’Anne-Marie de temps en temps au détour d’un virage, elle me précède déjà d’une bonne distance, j’ai perdu les autres de vue. Je jette un coup d’œil pour voir si mes chaussures tiennent le coup, des chaussettes noires auraient fait l’affaire. C’est boueux, ça glisse et il pleut toujours, il faut vraiment que je m’achète des trails. J’en bave, je marche dès le milieu des cotes et me fait souvent doubler, je ne peux pas me rattraper dans les descentes car le terrain est trop glissant. Enfin, un ravitaillement, malgré le fort taux d’humidité ambiante j’ai soif, je prends également un bout de banane, le plus gros morceau pour ne pas avoir à répéter l’opération risquée d’attraper de la banane trempée avec des doigts mouillés. C’est reparti, les chemins sont superbes mais mon regard est accaparé par où poser les pieds. Lorsque le terrain le permet je délaisse la trace pour passer dans l’herbe moins glissante. Je questionne un concurrent, c’est encore loin l’arrivée ? 3 ou 4 km.
Un bout de route goudronnée, c’est agréable de ne pas avoir à regarder où on pose les pieds, et on ne risque pas de s’échauffer la plante l’eau ruisselle de toute part. Tout d’un coup j’aperçois Eric sur son vélo qui est venu à ma rencontre pour m’encourager. Les autres sont passés y a longtemps ? Juste quelques minutes me répond-il sobrement. Nous passons à proxymité d'un pylone au moment ou le ciel est zébré d'éclairs, je ne risque rien je suis monté sur pneus me dit Eric, moi je fais en sorte de n'avoir qu'un seul pied à terre à tout instant au cas où la foudre tombe sur le pylone (ça s'appelle courir). L’arrivée est proche maintenant, Eric ne peut pas me suivre dans les escaliers. Je le retrouve pour les 100 derniers mètres, je donne tout ce qui me reste pour franchir la ligne d’arrivée et suis accueilli par toute l’équipe, Christelle est là pour immortaliser l’instant mais la photo est censurée. Véro et Francois sont là aussi pour vérifier que je suis bien entier. J’en ai bavé mais c’était bien sympa, à refaire, mais pas trop souvent tout de même.